Tu me tapes… je te soigne?
Retour au blogLes agressions dans les services d’urgences en France voisine (dont la presse s’est fait l’écho) et les dérapages dans les tribunaux reflètent une montée inquiétante de la violence dans des lieux qui devraient pourtant incarner la sécurité et le respect.
Pourquoi de tels comportements ? Les urgences hospitalières et les tribunaux sont souvent des lieux où le stress est à son paroxysme. Les patients et les familles se sentent parfois en détresse, qui peut dégénérer en comportements agressifs. De même, les tribunaux, en tant que lieu de résolution des conflits, peuvent voir les tensions monter.
Dans les hôpitaux, les agressions peuvent être provoquées par des délais d’attente longs, que les patients n’acceptent pas, un manque de personnel, ou des conditions de travail difficiles. Les tribunaux peuvent également souffrir de sous-effectifs ou de retards judiciaires, créant un climat d’impatience et de frustration chez le justiciable.
Une augmentation de la violence et de l’incivilité dans la société se reflète bien évidemment dans les institutions aussi. Le manque de respect pour les autorités et les professionnels pourrait aussi être un symptôme de cette détérioration.
La multiplication des incidents dans les tribunaux pourrait compromettre le bon déroulement de la justice et la confiance du public dans le système judiciaire.
La présence de mesures de sécurité comme les sécurisas, dans les tribunaux est une tentative de réponse, mais elle reflète aussi une perte de confiance dans la capacité des institutions à rester des lieux sûrs sans recours à une protection supplémentaire.
En tant qu’avocate, je pense qu’il faut restaurer le respect et la confiance dans ces institutions. Cela pourrait passer par une meilleure prévention : Investir dans des formations pour le personnel pour gérer les situations tendues, et sensibiliser le public sur les comportements attendus.
De même, améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux et les tribunaux pourrait réduire les tensions.
il faut également encourager la communication sur le respect des professionnels et des institutions, pour contrer la banalisation de la violence.
Cette situation appelle quand même à une réflexion sur la manière de préserver le caractère sacré et respectable de ces institutions essentielles…