La guerre froide n’est pas terminée : voyez Mitholz
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La confédération vient d’annoncer que le petit village bernois de Mitholz pourrait devoir être évacué pendant 10 ans afin de permettre de vider de ses munitions un ancien stock datant de la seconde guerre mondiale.
170 habitants seraient concernés sans tenir compte des animaux des fermes du village.
Au-delà des graves problèmes individuels que relève cette affaire pour les citoyens concernés, on est largement stupéfait par les différentes analyses menées par l’armée depuis des décennies, relevant l’absence de danger objectif jusqu’en 1986 si l’on en croit les acteurs les plus avisés.
En 2017/2018 la situation est à nouveau analysée et l’on perçoit un risque accru.
Or pendant des décennies le problème n’a semble-t-il pas éveillé les consciences.
Il en et de même des pollutions au mercure en Valais, des munitions immergées dans le lac Léman ou le lac de Thoune et des innombrables pollutions en tous genres qui minent nos lacs, nos cours d’eau et nos terrains.
Petit à petit ces faits se révèlent à notre attention.
Point n’est besoin d’aller dans des pays lointains pour dénoncer ces outrages au bon sens et à la nature.
Ici l’impérieuse nécessité de protéger le pays a passé avant tout le reste.
Mais que d’erreurs de jugement à l’époque qui ne pourront pour certaines jamais être complètement corrigées.
Ici le DDPS informe, analyse et semble prendre des mesures.
Ne faudrait-il cependant pas créer un véritable Office fédéral des situations de crise, écologiques, environnementales et autres ?
Un office compétent et surtout indépendant des lobbies et autres moyens de pression.
Pour qu’enfin on puisse mettre un terme aux innombrables effets dévastateurs de la guerre froide. Pour que les habitants de Mitholz ne soient pas une 2ème fois touchés par une catastrophe.
Pour qu’enfin notre sol ne soit plus souillé de déchets en tous genres.
Véronique Fontana
Avocate
Etude Fontana
Etude Avocats Lausanne
Commentaires
3 réponses à “La guerre froide n’est pas terminée : voyez Mitholz”
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À propos de ce blog
Véronique Fontana est avocate au Barreau depuis une trentaine d’années et a en parallèle œuvré comme Juge au Tribunal des mineurs dans le canton de Vaud. Elle est membre de la Commission des sanctions de la Fédération suisse des sports équestres. Elle est appelée régulièrement comme experte juridique dans des émissions de télévision et elle fait de la compétition dans le domaine du saut d’obstacle à cheval.
Très bonne approche
Je penses que cela que le sommet de l’iceberg… Sans être d’un parti écologiste, je penses que nous devons réparer les erreurs du passé.
Bien a toi tjr un plaisir de te lire
Alors, si même les avocat.e.s se mettent à disserter sur l’environnement, on est sauvé 🙂
La guerre froide s’est déplacée d’un front (jaune).
Tout ça parait quand même bien similaire à l' »Affaire Crypto », non?
Y en a point comme nous, moi je vous l’dis!
🙂
En Valais comme vous le soulignez, nous avons résolu le problème plus simplement avec l’adage « ni vu ni connu » !
En effet comme par exemple sur la décharge des Miriouges en dessous de Crans Montana on arrive à créer une place d’agrément pour enfants et familles directement sur une décharge de produits dangereux utilisée depuis plus de 60 ans !
(Cet exemple est connu de tous, listé dans les sites Suisse contaminés c’est pourquoi je me permets de l’utiliser pour illustrer mon propos).
Pour reprendre vos termes, ici l’impérieuse nécessité de protéger le business de la région a passé avant tout le reste.
Malgré le fait que votre idée d’Office Fédéral est excellente, pensez-vous dès lors que ce soit vraiment réaliste qu’un département fédéral arrive à mettre son nez jusqu’en Valais sans déranger un très grand nombre de corporations et de petits copains … ?
Ils vont comprendre l’adage valaisan: PA CAPONA