Quels droits pour les animaux ?
Retour au blogHistoriquement, le droit suisse considérait les animaux comme des « choses » au sens juridique, les assimilant à des biens matériels.
Toutefois, cette perspective a évolué au fil du temps. La révision de la Constitution suisse, l’introduction de dispositions légales dans le Code civil, le Code des obligations et le Code pénal ont posé la reconnaissance de la dignité des créatures animales. Cette reconnaissance a marqué un changement significatif dans la manière dont les animaux sont perçus sur le plan juridique. Les animaux sont désormais protégés. Selon l’article 641a CC entré en vigueur en 2003, les animaux ne sont pas des choses. Cet article est l’ébauche d’un pas en vue de la reconnaissance d’un statut juridique propre aux animaux.
Ces évolutions reflètent une sensibilisation croissante à la question du bien-être des animaux en Suisse.
Mais les animaux ne sont pas encore considérés comme des sujets de droit à part entière. Ils ne peuvent pas être défendus en tant que parties dans une procédure judiciaire de manière analogue aux personnes physiques ou morales. Cela étant les droits des animaux peuvent être représentés par des avocats agissant au nom d’organisations de protection des animaux ou en coopération avec des particuliers ayant un intérêt légitime dans la protection des animaux.
Ainsi, les avocats peuvent porter des affaires en justice pour défendre les droits des animaux, plaider contre la maltraitance, l’exploitation ou d’autres formes de mauvais traitements. Ils peuvent également s’engager dans des actions en justice pour faire respecter les lois de protection des animaux et demander des réparations en cas de violations.
En bref et en résumé, bien que les animaux ne soient pas considérés comme des parties à part entière dans le système juridique suisse, l’évolution de la législation et la reconnaissance de la dignité des animaux dans la Constitution suisse ont renforcé la protection légale des animaux, et les avocats peuvent jouer un rôle essentiel dans la défense de leurs droits.
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