La justice chevaleresque
Le blog de Véronique Fontana

Black Friday, black bloc, black list ?

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02/12/2019 | Articles, Divers

La frénésie du Black Friday a envahi la Suisse après les Etats-Unis et les pays européens dans un light motiv récurent. Le consumérisme exacerbé versus la contre-culture hédoniste, presque punk mais le style en moins.

Ici la déferlante de consommation est vécue à coup de remises importantes. Des produits vendus avec des rabais de 30% alors qu’aux USA on va bien plus loin. Cherchez l’erreur chez nous ?

En fait les habitudes de consommation avant Noël évoluent : on digresse sur la pertinence de la démarche. Sur les conflits sociaux-économiques entre achats dans les grandes enseignes ou dans les petits commerces et sur la situation et les habitudes des consommateurs.

Dans les deux cas, on semble prendre les consommateurs pour des moutons, presque de panurge leur IQ étant pris à revers. Tout serait basé sur le postulat d’achats inutiles, compulsifs et aberrants.

Mais non! arrêtons de prendre les gens pour des imbéciles.

Acheter une voiture avant la fin de l’année, ses cadeaux de Noël en novembre et pourquoi pas en été, différer ses achats, sélectionner les magasins en ligne ou ailleurs, négocier des remises (et non des rabais le terme impliquant en principe un défaut de l’objet) et surtout se faire plaisir par un temps maussade n’est pas ontologiquement stupide.  Faire de la stratégie d’achats, acheter des congélateurs en hiver et des doudounes en été dans un mouvement anticyclique que le grand Keynes ne renierait pas, what else ?

Alors, vive le consommateur éclairé, vigilant et même efficace ! En novembre fais ce qu’il te plaît ! avec ou sans arrière-pensée.

Men or women in black or not?

 

Véronique Fontana

Avocate

Etude Fontana
Avocats à Lausanne

Commentaires

5 réponses à “Black Friday, black bloc, black list ?”

  1. Daniel Wälti dit :

    Vous mentionnez les moutons de Panurge, c’est bien clair dans mon esprit.
    Je dirais plutôt des lemmings ! Cette génération d’acheteurs compulsifs qui consciemment ou non suivent les autres, ou plutôt la masse et qui se pressent au portillon sans discernement et seulement en ayant le sentiment qu’ils font une bonne affaire, alors qu’ils n’ont en réalité aucun besoin de l’objet ou du service qui leur est proposé.
    Tant pis et continuons à ne pas se soucier de notre planète en péril.

  2. Olivier Wilhem dit :

    Si au moins les rabais étaient réels, un achat inutile serait tout autant inutile, mais satisfaisant pour l’égo.
    Mais je ne parle ni de planète, ni du gaspillage des stocks détruits… .

  3. Libre et Humain dit :

    Au lieu de perdre ton temps à chercher le rabais, utilise-le pour chercher la fortune (dixit mes aïeux).

    Voyons le bon côté des choses, toutes ces âmes qui courent après le rabais satisfont un appétit au combien naturel et humain qu ne sera au moins pas utilisé afin de concurrencer certains d’entre nous sur le terrain de la fortune.

    Au fond ils se font du bien et ils nous enrichissent.

    Merci à eux.

    « C’est drôle, les cons ça repose, c’est comme le feuillage au milieu des roses » (dixit Serge Reggiani).

  4. Admirateur dit :

    Bravo pour cette critique intelligente de l’américanisation stupide que nous subissons! Et vive les jolies avocates cavalières.

  5. Vita Bruno dit :

    Je ne suis pas snob, mais je souffre d’agoraphobie donc ce n’est pas moi qui ira faire des achats un vendredi noir, ni les personne très fortunés ! Mais il ne faut pas croire que ce sont tous des achats inutiles et il faut penser aux gens qui ont des revenus moyens à peine suffisants pour vivoter et qui veulent, au moins pour Noël, faire la Fête !

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