La justice chevaleresque
Le blog de Véronique Fontana

Rubriques: Circulation routière

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Le délit de chauffard depuis 2023.

Via Sicura entré en vigueur le 1 er janvier 2013 avait pour but de renforcer la sécurité du trafic et de réduire le nombre d’accidents. Il a introduit des peines minimales (1 an de peine privative de liberté et 2 ans de retrait du permis) pour les dépassements de vitesse entrant dans cette catégorie et la justice n’avait plus de marge d’appréciation. La sévérité de ces mesures axées sur la répression, ont fait l’objet de contestations. En effet, les sanctions qui en découlaient provoquaient un certain malaise en comparaison avec les peines sanctionnant d’autres crimes de natures différentes. Cette loi a été modifiée le 1er octobre 2023.  Les mesures jugées trop sévères (notamment le délit de chauffard, pour les conducteurs non-récidivistes) ont été revues à la baisse. Cette adaptation a redonné aux juges la flexibilité d’apprécier la faute et la proportionnalité de...

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Si tu me colles, je te fume !

A-t-on le droit de freiner si un conducteur nous talonne ? Ou d’actionner le lave-glace pour importuner un motard ? De telles actions - détournées de leurs fonctions initiales- et prises dans un but de rétorsion contre un autre usager de la route sont interdites. Freiner pour se débarrasser d’un véhicule qui nous colle ou l’asperger d’eau pour lui signifier sa désapprobation augmente en effet le danger. Celui qui agit de cette façon risque en principe une amende et un retrait de permis de conduire. Il faut vraiment des circonstances exceptionnelles pour que des contre-mesures soient admissibles et jugées non punissables. Il ne doit pas s’agir de mesures purement chicanières. En cas de dénonciation à la police, on analysera le comportement de chacun, les circonstances, la densité du trafic, le danger créé par celui qui talonne et le véhicule talonné. On appréciera si...

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Y a-t-il plusieurs sortes de retraits de permis de conduire en Suisse ?

*1. Avertissement:* Un avertissement est prononcé en cas d'infraction très légère à la Loi fédérale sur la circulation routière, sous la condition qu'aucun retrait n'ait eu lieu dans les deux années précédentes.   *2. Retrait Ordinaire:* Le retrait ordinaire est décidé lorsque le conducteur viole les dispositions de la loi, met en danger la circulation et présente un comportement fautif. Sa durée est d’un mois au minimum pour les infractions de gravité moyenne et de trois mois au moins en cas d’infraction grave.   *3. Retrait de Sécurité:* Le retrait de sécurité intervient lorsque les conditions légales pour la délivrance du permis ne sont plus remplies, notamment pour des raisons médicales, caractérielles, en raison de dépendance à l'alcool ou à des stupéfiants.   *4. Retrait Préventif:* Un retrait préventif peut être décidé en cas de doutes sérieux sur l'aptitude à la conduite....

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Quand est-ce que la police peut séquestrer un véhicule ?

Si un conducteur est arrêté pour conduite en état d'ivresse ou sous l'influence de drogues, la police peut, selon les circonstances, saisir son véhicule pour des raisons de sécurité publique et pour les besoins de l’enquête. En cas d'infractions graves à la loi sur la circulation routière, telles que les excès de vitesse extrêmes, tombant sous le coup de via sicura ou lors d’un accident ayant provoqué des blessures graves, ou un décès, lors d’une conduite imprudente, la police peut, sur ordre du procureur, saisir le véhicule pour empêcher le conducteur de continuer à circuler de manière dangereuse ou pour soumettre le véhicule à une expertise technique portant sur d’éventuels défauts de constructions. Le véhicule est saisi pour être examiné afin de déterminer les causes de l’accident. Si un véhicule est impliqué dans des activités criminelles, telles que le trafic de drogue,...

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En cas d’incident routier quand doit-on appeler la police ?

Lors d’accrochages entre des véhicules ne causant que des dégâts matériels, les conducteurs peuvent s’arranger et remplir le constat d’accident à l’amiable. D’ailleurs il arrive souvent que lorsque la police est appelée pour des cas de très peu de gravité ne causant que des dommages matériels, elle encourage les protagonistes à trouver un accord directement entre eux et n’intervient pas.  Cela a pour effet que les autorités ne sont pas avisées et qu’aucun conducteur ne risque une amende ou un retrait du permis de conduire. S’arranger a donc des avantages certains. Il faut savoir toutefois que les assureurs ne sont pas liés par le constat à l’amiable et qu’il peut arriver qu’ils n’acceptent pas les responsabilités telles que reconnues par les conducteurs. Ils refuseront donc d’indemniser. De même si l’un des conducteurs revient sur les torts qu’il a acceptés dans le constat...

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Gauche, droite : une distinction dépassée ?

Au volant, on dépasse toujours par la gauche… mais on peut devancer par la droite ! Il n’est pas rare de se voir devancer par la droite sur l’autoroute, mais est-ce permis ? Le cas du devancement par la droite est réglé dans l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière. Il ressort ainsi que le devancement par la droite est autorisé si le principe de la prudence qui s’impose au conducteur est respecté. Cela signifie qu’un devancement par la droite est licite, à savoir, lorsque le conducteur, de manière prudente, passe de la voie de gauche sur la voie de droite sans accélération et sans que ce dernier procède à un processus de slalom. Dans un tel cas un devancement par la droite est donc admissible. Toutefois, il est strictement interdit de contourner les véhicules par la droite en déboîtant de la voie...

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Boire ou conduire, il faut choisir !

Photo horizontale de voiture jouet dans un verre de bière isolé sur fond blanc. Concept de prévention de l'ivresse au volant . — Photo Lors d’un contrôle de police à l’éthylomètre si le résultat indique 0,25 ne faites pas l’erreur d’imaginer que vous êtes en-dessous du 0,5 gr pour mille et que vous ne risquez rien. La valeur obtenue avec l’éthylomètre se mesure en milligramme par litre d’air expiré. La limite se situe donc à 0,25 mg/l, correspondant à 0,5 gramme pour mille pour un contrôle établi par une prise de sang. Vous êtes en état d’ébriété si vous avez un taux égal ou supérieur 0,5 ‰ ou 0,25 mg/l mais inférieur à 0,8 ‰ ou 0,4 mg/l. Sur le plan pénal vous encourez une amende et, sur le plan administratif, un avertissement. L’ivresse est qualifiée lorsque le taux d’alcool est de 0,8 ‰ ou de 0,4...

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Les zones 30

Si vous circulez en ville, vous aurez certainement remarqué une augmentation des zones limitées à 30 km/h. Mais quelles sont les règles à respecter ? Tout d’abord, c’est la priorité de droite qui s’applique aux intersections. Ensuite, à la fin d’une zone limitée à 30 km/h, la vitesse maximale est généralement fixée à 50 km/h. Enfin, comme vous l’aurez déjà constaté, il n’y a généralement pas de passages pour piétons dans ces zones. Il faut donc faire très attention car le piéton n’est pas prioritaire, contrairement aux zones 20 km/h, mais peut traverser où il le souhaite. Rappelons à cet égard, que s’il existe malgré tout un passage piéton, l’utilisation de celui-ci est obligatoire lorsqu’il se trouve à moins de 50 mètres. Avis aux piétons, traversez où vous voulez, mais regardez toujours de chaque côté car vous n’avez pas la priorité ! Petite précision: il...

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Le « délit de chauffard »

Un important excès de vitesse peut être qualifié de « délit de chauffard », mais quelles sont les conditions et conséquences d’une telle infraction ? Rappelons tout d’abord que le « délit de chauffard » a été introduit dans la loi sur la circulation routière le 1er janvier 2013 dans le cadre du programme Via Sicura destiné à améliorer la sécurité du trafic et les contrôles routiers. Ensuite, s’agissant des conditions, le « délit de chauffard » est réputé commis lorsque le conducteur circule à plus de : * 70 km/h, là où la limite est de 30 km/h ; * 100 km/h, là où la limite est de 50 km/h ; * 140 km/h, là où la limite est de 80 km/h ; * 180 km/h, là où la limite est de 100 km/h ; * 200 km/h, là où la limite est de 120 km/h ; Finalement, en ce qui...

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Les dangers du téléphone portable au volant

Le feu passe au vert mais l’automobiliste devant moi ne démarre pas… Il n’est pas rare de croiser sur la route des conducteurs qui manipulent leur téléphone portable et qui ne sont pas concentrés sur la circulation… Or utiliser son téléphone au volant peut coûter très cher… Qu’est-ce qu’on risque? Téléphoner en conduisant sans dispositif mains libres constitue une contravention sanctionnée par une simple amende d’ordre de CHF 100.-. Mais l’utilisation au volant d’un portable pour faire autre chose qu’un simple appel, par exemple pour lire, écrire des messages ou filmer, constitue une violation grave des règles de la circulation routière qui entraine une peine pécuniaire voire une peine privative de liberté pouvant aller jusqu’à trois ans ainsi qu’un retrait du permis de conduire pour une durée minimale de trois mois. Le principe de base est qu’il faut vouer toute son...

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Dépasser des cyclistes ? Attention aux sanctions !

Nombreux sont les automobilistes qui dépassent les cyclistes ou les tracteurs bien qu’une ligne blanche continue délimite la voie de circulation. Est-ce légal ? - Non. La loi sur la circulation routière interdit de franchir, ou d’empiéter sur les lignes de sécurité. Les véhicules doivent toujours circuler à droite des lignes blanches. Cette règle est très stricte et ne permet pas de dépasser un cycliste ni un véhicule lent tel un tracteur, et cela, même si le tronçon emprunté est limité à 80 km/h. On peut admettre qu’un motard puisse dépasser un cycliste par exemple pour autant qu’il reste dans sa voie de circulation et n’empiète pas sur la ligne blanche tout en laissant évidemment une distance de sécurité suffisante en largeur à l’égard du cycliste pour ne pas le gêner. Le Tribunal fédéral a nuancé la règle interdisant d’empiéter sur une...

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Permis emprunté ?

Un client m’expose que son frère (qui était sous une mesure de retrait) a emprunté son permis de conduire et s’est fait contrôler par la police. Quel est le risque ? Tout dépend de votre participation à cet acte. L’art. 97 al. 1 let. c LCR prévoit que quiconque cède à des tiers l’usage d’un permis ou de plaques de contrôle est puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire. Cette infraction suppose que vous ayez accepté de prêter votre permis de conduire. En revanche, si quelqu’un vous prend votre permis de conduire à votre insu, sans que vous ne le sachiez et ne lui ayez donné l’autorisation, vous ne risquez rien. Mais lui, au contraire, peut être condamné à une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire pour conduite d’un...

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La négligence peut coûter cher….

Le Tribunal fédéral a rejeté le recours d’un homme dont le retrait de permis a été prononcé alors que ce dernier affirmait qu’il n’était pas l’auteur de l’infraction. Cette affaire concernait un véhicule stationné sans frein à main qui s’était soudainement mis en mouvement. Aucun dégât n’ayant été occasionné et le détenteur ayant admis les faits, celui-ci a été sanctionné par une amende dont il s’est acquitté. Etant invité à se déterminer par le Service des automobiles, l’homme a expliqué s’être souvenu que la dernière personne qui avait utilisé sa voiture était en réalité une de ses amies et a joint un courrier de celle-ci reconnaissant être l’auteur les faits. Ce nonobstant, le Service cantonal des automobiles a prononcé le retrait de permis pour quatre mois. L’homme, contestant avoir été l’auteur de l’infraction, a recouru jusqu’au Tribunal fédéral. Il faut rappeler que l’autorité administrative statuant sur un retrait de permis...

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Les risques du métier

Dans un arrêt du 12 mai 2021, le Tribunal fédéral s’est penché sur un délit de chauffard commis par un gendarme en service.   A. est gendarme en stage à Genève. Son maître de stage est l’app B. Ils font équipe ensemble. Le 8 décembre 2016, A. avait reçu un courriel l’invitant à « ouvrir l’œil » lorsqu’il serait en patrouille de nuit, car la brigade des cambriolages de la police judiciaire avait diffusé un avis au sujet de vols de véhicules et de cambriolages commis la nuit, par des individus pouvant être armés. Une opération spéciale, faisant l’objet d’un ordre d’engagement sous le code « F », avait par ailleurs été mis en place sur plusieurs passages frontière durant les nuits du 29 janvier au 2 février 2017. Lire la suite

Même si c’est pas vrai faut tout de suite dire que les coupables c’est les autres…

Un véhicule dont le conducteur n’a pas été identifié formellement a été flashé à 171 km/h sur l’autoroute près de Conthey. Cette vitesse, qui dépasse de 46 km/h la limite autorisée sur ce tronçon, marge de sécurité déduite, constitue une violation grave des règles de la circulation routière. Lors de son audition par la police, le détenteur du véhicule a contesté avoir commis quel qu’infraction que ce soit. Ultérieurement en procédure, il a expliqué qu’il y avait eu en réalité un changement de conducteur avant l’endroit où le radar était situé. Il a d’ailleurs produit deux attestations de la main de sa passagère qui attestait avoir été au volant du véhicule au moment du flash et être l’auteur de l’excès de vitesse. Les tribunaux ont écarté...

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La triple peine

Un automobiliste qui continue à prendre le volant malgré un retrait de permis peut se voir séquestrer sa voiture. Le cas d’un conducteur qui a été condamné plusieurs fois pénalement pour violation des règles de la circulation routière à des peines pécuniaires et à des jours-amende a été soumis au Tribunal fédéral. Nonobstant un retrait de permis, cet automobiliste a continué à conduire,  persistant à ne pas respecter  les décisions judiciaires le concernant. Cet automobiliste a fait l’objet de plusieurs enquêtes pénales et condamnations successives, la dernière pour entrave aux mesures de constatation de l’incapacité de conduire et conduite sans autorisation. Le séquestre de son véhicule automobile a finalement été ordonné par le Ministère public dans le cadre de cette enquête. C’est contre cette décision de...

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Après c’est trop tard

La police a procédé à l’arrestation d’un automobiliste qui circulait sur la voie de gauche de l’autoroute et l’a dénoncé pour avoir suivi le véhicule qui le précédait à 100 km/h à une distance de 10 mètres sur plus de 400 mètres en utilisant son téléphone portable, ainsi que le fait de ne pas avoir enclenché ses clignotants  alors qu’il changeait de voie.   Ces infractions, que le conducteur a entièrement admises sans problème devant le juge pénal, lui ont valu une amende de 400 francs par une procédure simplifiée.   Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là…   Il ne faut pas oublier que toute infraction au code de la route conduit non pas seulement à l’ouverture d’une enquête pénale, mais également à l’ouverture d’une procédure administrative, en parallèle, qui peut aboutir, suivant...

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La police au-dessus des lois ?

Mon interview sur le sujet traité dans le 1245 de samedi dernier : https://www.rts.ch/info/regions/jura/12048199-a-delemont-la-creation-dune-zone-30-kmh-suscite-la-controverse.html

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L’aménagement d’une zone 30km/h en ville, sur un axe desservant la caserne des pompiers et l’hôpital crée la polémique. En effet, l’artère principale de Delémont permettant d’accéder à la vieille ville, sur laquelle des véhicules d’urgence circulent, fait l’objet d’un projet de limitation générale de la vitesse à 30 km/h dans le but de réduire le bruit du trafic routier. Tant elle apparaît comme absurde, cette nouvelle réglementation, à titre d’essai pour une durée de six mois, provoque des oppositions virulentes. En effet, l’aménagement de tronçons importants à 30 km/h dans une ville n’est a priori pas souhaitable; on a pu observer des mesures...

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La TV à vélo ? Mauvaise voie…

Le temps est à la mobilité douce, preuve en est le développement exponentiel de l’utilisation des véhicules électriques avec les accessoires technologiques qu’ils comportent. C’est dans ce contexte que le Tribunal fédéral a eu récemment à trancher la question de l’utilisation par un cycliste d’une caméra GoPro, fixée sur son guidon, lors d’un accrochage avec un véhicule automobile qui le dépassait sans prendre les mesures de précautions nécessaires. Il en est résulté un accident à faute exclusive de l’automobiliste reconnu coupable de violations simples et graves de la Loi sur la circulation routière. Dans la procédure pénale, le cycliste a produit un DVD comprenant l’ensemble de la scène filmée par ses soins. La question juridique posée est ici celle de l’exploitation des moyens de preuve obtenus...

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Infraction routière : tout expliquer au juge pénal, après c’est trop tard…

Dans une affaire récente le Tribunal fédéral a eu à se pencher sur le cas d’un automobiliste belge ayant potentiellement commis plusieurs excès de vitesse. Il a d’abord été sanctionné une 1ère fois par une interdiction conduire durant un mois en suisse. A quelques semaines d’intervalle son véhicule a encore été flashé deux fois. Dans le premier de ces deux nouveaux cas, les photographies n’ont pas permis d’identifier clairement le conducteur. Par ailleurs, interpellé par la gendarmerie, le détenteur du véhicule n’a pas donné l’identité du conducteur ; il n’a d’ailleurs même pas répondu… Et, en conséquence, l’enquête n’a abouti à rien…  ...

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Bruit du trafic : stop ou encore ?

Notre Quotidien préféré s'est récemment fait l'écho d'une campagne de prévention contre le bruit, initiée par la Municipalité de Lausanne. En effet, il semble que différentes personnes, mais pas uniquement les Lausannois, se plaignent systématiquement du bruit lié au trafic routier. Cela étant, sans entrer dans des débats techniques sur la nature, la typologie et l'intensité des bruits routiers ou autoroutiers, qui peuvent prendre plusieurs formes, il est évident que les nuisances sonores sont de nature à perturber l'organisme humain, et peuvent induire des problèmes de sommeil, de stress, voire d'autres maladies à risque. C'est dans ce contexte que la Ville de Lausanne a décidé de mettre en place un dispositif spécial appelé "Radar pédagogique du bruit", qui a pour objectif de sensibiliser les automobilistes aux bruits provoqués par l'utilisation de leurs véhicules. Cela étant, sur le plan juridique, se pose la question du respect par chaque automobiliste des exigences...

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Attention au rétroviseur dénonciateur

Introduction   Dans une affaire récente le Tribunal fédéral a eu à juger un cas de circulation routière opposant deux véhicules sur l’autoroute Lausanne-Genève, affaire qui peut potentiellement toucher chacun d’entre nous.     Les faits   Sur l’autoroute, entre Aubonne et Lausanne, une conductrice qui circulait sur la voie de dépassement a spontanément dénoncé le conducteur qui la suivait pour, selon elle, « conduite dangereuse ». Elle lui reprochait de l’avoir talonnée, la collant à une distance maximale d’un mètre sur un tronçon de près de 900 mètres alors que l’ensemble des véhicules roulaient à 100km/heure et que le trafic était très dense ce jour-là.   La conductrice roulait sur la voie de gauche sans possibilité de se rabattre en raison de la densité importante du trafic.   Lire la suite

Sur la route maintenant c’est chacun pour soi.

Les autorités de poursuites pénales bernoises n’en peuvent plus : agacées d’être très souvent la risée du pays pour leur soi-disant lenteur, elles ont récemment défrayé la chronique en se fendant d’un communiqué de presse dithyrambique. L’objet du délit, ou plutôt de la communauté des délinquants, n’est autre qu’un groupe WhatsApp informant ses membres de la présence de contrôles de police et surtout de radars. Ce comportement est strictement prohibé par l’art 93a al 3a LCR qui interdit à quiconque de rendre public l’avis de tels contrôles. Certains élus s’en sont émus allant jusqu’à interpeller le Conseil fédéral, qui leur a répondu que cette interdiction était justifiée nonobstant le fait que par ces annonces les comportements incriminés seraient réduits voire supprimés. La sécurité routière n’en a cependant cure. Ici les...

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Pa pa pa pa pa… Pa pa pa pa pa pa !

Le Tribunal fédéral est toujours dans le vent ! Dans un arrêt de principe publié récemment, notre Haute Cour a dû se pencher sur la très délicate question de savoir si un cyclomoteur doit être considéré comme un cycle ou comme un véhicule automobile.   Il aura ainsi fallu attendre des dizaines d'années avant que cette question cruciale ne soit tranchée définitivement.   L'histoire aurait pu être banale :  un cyclomotoriste vaudois, ayant été interpellé au guidon de son engin, pourvu d'une plaque échue depuis de nombreuses années et sans assurance RC…. En outre, et pour corser le tout, le conducteur présentait un taux d'alcoolémie qualifié et était, au surplus, sous le coup d'un retrait de permis… depuis 2011 !   En première instance, le cyclomotoriste s’est vu condamné à une amende de ...

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